Texture de l'arbre à l'aquarelle, Episode 5 : L'environnement

La texture de l’arbre à l’aquarelle : l’environnement

Après la réalisation du croquis, la recherche de couleurs, l’intégration du sujet dans son contexte, il est temps de se lancer. Il faut oser car il n’y a rien à perdre.

Le papier est mouillé recto verso au pinceau ou plongé dans une bassine d’eau. Pas besoin de faire adhérer la feuille au plexiglas puisqu’il faudra la soulever plus tard pour faire voyager les pigments. Les couleurs à utiliser sont dans la gamme automnale : gomme gutte, or quinacridone, rose permanent, violet dioxazine et bleu winsor rouge.

La gomme gutte est placée sur toute la feuille car elle va former tous les verts et les marrons puis apporter de la lumière. Ensuite, l’or quinacridone est placé au niveau du sol. Le sujet ne sera placé qu’une fois que toutes les masses de couleurs sont mises. Le rose permanent permet d’obtenir une couleur orangée, idéale pour l’automne. Le violet dioxazine combiné avec de l’or quinacridonne permettent d’obtenir de la terre de sienne. Dans la première étape, il faut juste penser au fond et aux masses de couleurs en tenant compte de la provenance de la lumière.

Lors de la deuxième étape, les arbres sont placés tout doucement. Tant que le papier est mouillé, le travail peut continuer librement. Mais une fois qu’il commence à sécher, il faudra faire très attention sinon des auréoles vont se former. Le temps d’intervention est également limité. Il faut construire l’arrière-plan et s’amuser à l’intérieur. Le travail continue avec un pinceau plus sec et une matière plus crémeuse étant donné que l’eau est suffisante sur le papier.

Il ne faut pas avoir peur de construire et de déconstruire. Les projections permettent de créer des lignes. Comme aucun dessin n’a été fait sur le papier aquarelle, rien ne peut arrêter la progression de l’eau. Le mélange des couleurs se fait directement sur le papier. Les bords extérieurs sèchent en premier. Il faut avoir de la patience pour attendre le séchage de la feuille et bien écouter le tempo du cycle de l’eau car en agissant trop tôt, tout va disparaitre. Avant d’intervenir avec un pinceau, il faut laisser agir les pigments, les projections et l’eau.

L’hygrométrie du pinceau doit être bien observée par rapport à celle de la feuille d'aquarelle car si la différence est trop importante, des auréoles vont se former. Les couleurs non mélangées respirent la beauté et chacune d’elles gardent sa personnalité et sa richesse. Il faut continuer à respirer pendant le travail avoir les épaules basses ,le geste souple ,prendre le temps d’observer, ne pas aller trop vite dans l’aboutissement de l’aquarelle.et surtout ne pas avoir l'angoisse de résultat mais prendre chaque recherche comme étant un chemin vers la créativité.