Lâcher-prise restructuré

Valérie dans le domaine de l’acrylique, là tu vas nous faire un peu de lâcher-prise c’est ça ? Tu pars là-dessus.

Oui. Alors à la fois c’est du lâcher-prise qu’on va démarrer par quelque chose de pas du tout réfléchie. On va se défouler.


Débloquez l'ensemble de nos cours d'art en ligne en vous abonnant à 9,90 €/mois
Bénéficiez d'une remise automatique de 10% sur l'ensemble de notre site tant que vous êtes abonné !

help.png

Des questions sur les cours ? Appelez nous au 0320928825 ou envoyez nous un message

---------- Introduction

Valérie dans le domaine de l’acrylique, là tu vas nous faire un peu de lâcher-prise c’est ça ? Tu pars là-dessus.

Oui. Alors à la fois c’est du lâcher-prise qu’on va démarrer par quelque chose de pas du tout réfléchie. On va se défouler.

N’importe quoi.

Oui n’importe quoi.

N’importe quoi.

Vraiment n’importe quoi. Il faut oser faire n’importe quoi.

Oui

Mais qu’on va contrôler par la suite en superposant en fait des couches de peinture.

Réorchestrer.

Voilà. De façon à aboutir quand même à des choses de plus construites.

Avec une importance énorme donnée au noir, vous allez voir à quoi ça sert c’est super. Allez on y va.

---------- Démonstration

On commence Valérie comme d’habitude avec le matériel.

On commence avec le matériel.

Donc déjà au niveau couleurs donc des couleurs acryliques, couleurs de base donc un rouge plutôt vermillon, un jaune plutôt doré et un outremer, du noir, un peu d’eau. Et en terme d’outils alors, je prends un couteau mais on pourrait imaginer de prendre ce qu’on a sous la main pour faire des traces.

D’accord

Ça peut être un pinceau …

Une carte de crédit on dit souvent.

Voilà par exemple ce qu’on veut.

D’accord.

Voilà différents outils en fait à portée de main.

D’accord

C’est parti.

Donc la première étape c’est vraiment se défouler c’est-à-dire que là il ne faut pas réfléchir, on va juste placer la couleur et faire des traces tout simplement.

D’accord.

Et ça c’est vraiment une occasion de se faire plaisir en faisant tout et n’importe quoi en jouant à l’enfant.

En grattant, c’est ça ?

Oui. Moi je le fais avec un couteau mais on pourrait effectivement imaginer de le faire avec autre chose. On peut faire ça avec un pinceau par exemple avec des traces plus ou moins accentuées. Donc là vraiment on est dans du lâcher-prise pur et dur.

On ne fait pas exprès de faire moche quand même ?

On ne réfléchit pas.

D’accord. Pour l’instant on ne réfléchit pas.

On a 5 ans d’âge mental et on fait vraiment …

Facile.

Mais si, on fait vraiment comme un enfant qui se retrouverait face aux couleurs et qui ferait tout et vraiment n’importe quoi. Et on n’a pas peur de le faire.

Ok.

Alors on peut mouiller un petit peu pour détendre un peu les couleurs et créer des mélanges.

Oui on voit l’hiver arriver là.

Donc là on est un petit peu plus en contrôle puisqu’on surveille un peu et on fait ça … enfin pas forcément partout. C’est vraiment faire des traces.

Je n’ai pas le droit de dire que ce n’est pas beau. Je n’ai pas le droit de le dire.

Si.

Si j’ai le droit ?

Je ne suis pas inquiet, je connais la suite oui.

Et ça défoule. D’accord. Même avec 3 caméras ça va, ça défoule ?

Oui.

Alors ce n’est pas disharmonieux ? Ça va?

Oui. Le tout c’est de choisir des couleurs de base qui peuvent se mélanger.

Oui.

Ça fait du bien.

D’accord. On ne voit pas sur ta tête je voudrais la montrer. Ok, il y a quelque chose qui est en train d’arriver là.

On va tout recouvrir.

Oui mais là c’est ce qu’on n’a pas dit c’est qu’on recouvre tout en fait après. Alors on n’a pas … on n’a pas de tort quand on fait ça ?

On va sécher.

D’accord. Opération sèche-cheveux là on peut ? Ce n’est pas gênant ?

Oui.

Ok. On coupe mais sachez qu’on passe au sèche-cheveux.

Alors donc là la peinture est sèche alors pour rajouter un petit peu de lumière, je vais rajouter un petit peu de sillon.

Oui tu trouves que ça manque ?

Oui, juste pour donner une petite tonalité un petit peu plus vive par endroit simplement.

Ça y est Valérie l’œuvre est terminée.

On en a bien rigolé quand même.

Alors là l’exercice va consister à isoler des formes …

Oui.

En utilisant du noir donc en fait le principe ça va être de repérer en fonction de ce qui est sorti …

Oui.

Donc c’est là tout l’intérêt justement du lâcher-prise c’est que selon ce qu’on a devant l’œil on peut par exemple ici délimiter les formes avec du noir.

Et il y a des trucs sympas.

Alors on commence on peut le faire au pinceau ou au couteau. Alors si je le fais au pinceau, je le fais de façon très légère dans un premier temps pour délimiter en fait mes formes …

D’accord.

De façon très aléatoire. Donc, je fais exprès de ne pas en mettre beaucoup de noir juste pour constituer déjà le dessin. Et après j’en remettrai.

Bon.

Ok ?

Donc on ne recouvre pas tout de noir ? Comme tu disais tout à l’heure.

On va quand même en mettre beaucoup donc …

D’accord je te laisse.

Dans un premier temps je délimite les formes.

Ok.

Donc une fois que j’ai délimité grossièrement les formes, je vais les accentuer donc avec le noir soit en utilisant un couteau qui permet d’avoir quelque chose d’assez irrégulier au niveau des bordures d’accord ? Ou alors un spalter en silicone

Donc là on a séché au sèche-cheveux donc tout est sec. On va maintenant placer quelques zones de couleur. Donc là je vais choisir le rouge histoire de réveiller en fait et de l’unifier, certaines zones.

D’accord.

Alors pas beaucoup mais quelques-unes. On peut en profiter pour choisir des zones dont le rendu n’était pas forcément exceptionnel.

Ok c’est vrai.

D’accord tu réinterviens dessus pour rajouter la force un peu.

Pour calmer un petit peu le regard et créer un contraste en fait. Donc je vais mettre ça sur 2 ou 3 zones. Alors je peux jouer un peu sur les transparences et puis appuyer un petit peu moins sur l’autre zone de façon à garder un rouge mais qui reste un peu transparent.

Maintenant je vais m’occuper du fond qu’on ne va pas laisser noir puisque là le noir en fait va servir à donner une espèce de corps à la couleur qu’on va placer qui va être du bleu.

C’est marrant que tu parles de fond alors qu’en fait le fond il est en dessous et c’est devenu le fond.

C’est un double fond.

Oui il y a un double fond d’accord.

C’est la couleur, on a le fond qui est constitué par les motifs …

Oui.

Un fond noir qui va servir en fait à réveiller la couleur bleue, à lui donner du corps…

Ok.

Et la couleur bleue qu’on va maintenant appliquer sur le noir. Donc là j’ai choisi un bleu cobalt que je trouve assez lumineux et moderne dans ce genre de travail.

Ok.

Donc à sec c’est-à-dire que je prends vraiment la couleur sortie du tube. Je n’en mets pas trop. Et je vais mettre une première couche. Alors je vais estomper ma couleur en … toujours comme un enfant c’est-à-dire je ne vais pas … c’est pour ça que c’est intéressant parce que ça permet vraiment de redevenir complètement enfant.

Je vais exprès faire des traces pas très nettes, flouter un peu la couleur de façon à garder quand même une légère transparence …

Qu’on voit quand même, qu’on voit en dessous.

Qu’on voit un petit peu alors qu’on sente le noir. Ce n’est pas qu’on le voit vraiment mais qu’on le sente. Et je vais remonter aussi dans les espaces qui séparent en fait les motifs. Il faut vraiment que je sente que la peinture soit assez sèche.

Oui sinon tu couvres trop ?

Alors je fais ça avec un pinceau doux mais on pourrait le faire avec un pinceau plus dur …

Comme en soie de porc même oui

Si on veut avoir plus de traces.

Oui.

L’idée c’est vraiment ne pas mettre trop de couleur pour qu’on garde quand même ce petit fond noir.

Oui, il est sympa comme tout. Mais en même temps le bleu, il fait tout rejaillir autour.

Donc à ce stade-là on peut continuer à ajouter des couches de bleu jusqu’à l’intensité souhaitée puisque là les couches sont pratiquement sèches, donc en rajoutant superposant toujours avec une peinture pas mouillée, on va augmenter l’intensité du bleu et créer vraiment des vibrations dans la couleur.

D’accord.

Donc ça on peut aller très loin jusqu’à ce qu’on obtienne vraiment le bleu qu’on souhaite donc plus ou moins intense par zone.

Voilà tu laisses de temps en temps du bleu plus sombre et tout ça ?

Oui, mais comme on a un fond noir qui absorbe quand même beaucoup la couleur, on va être obligé de mettre plusieurs couches de façon à vraiment enrichir la couleur.

Et par contraste ça fait des zones très claires, très vives.

Magnifique. Vous avez vu de quoi on est parti ? Non mais c’est ça qui est génial.

Vous voyez de quoi on peut partir. C’est ça qui est intéressant.

Ce qui est bien là-dedans c’est de montrer qu’on peut … il ne faut jamais désespérer. C’est-à-dire qu’on peut démarrer…

Il ne faut pas pleurer.

A faire quelque chose qu’on juge relativement pas terrible mais on peut transcender justement transformer donc à partir de ça on peut progressivement avoir ça.

Là c’est typiquement l’exercice du lâcher-prise et puis il va vous ouvrir des horizons pour faire plein de choses. Superbe. A vous maintenant.

Discipline Techniques Mixtes
Difficulté Initiation
Genre Les Applications
Style Abstrait
Durée de la Vidéo 14mn29

Toutes les vidéos de ce chapitre