Des pins parasol en Provence à l'huile au couteau

Edmond, tu nous as promis de faire faire le tour de France avec l’appui sur le Sud-là

Oui voilà c’est ça.

Quitter cette région. Tu nous emmènes où là ?

Quitter un peu les paysages du nord pour aller vers la Provence et représenter donc un bord de mer avec de pins parasol.


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---------- Introduction

Edmond, tu nous as promis de faire faire le tour de France avec l’appui sur le Sud là.

Oui voilà c’est ça.

Quitter cette région. Tu nous emmènes où là ?

Quitter un peu les paysages du nord pour aller vers la Provence et représenter donc un bord de mer avec de pins parasol.

Oui, typique.

Et en premier plan des coquelicots un peu stylisés.

La totale, la totale. Après on reprendra et on va faire les coquelicots.

Avec des couleurs assez vives.

Des belles couleurs et toujours au couteau bien sûr.

Oui bien sûr toujours.

On y va ?

On y va.

Au travail.

---------- Démonstration

Alors je vais donc… je vais commencer à poser mes couleurs sur la palette …

Oui.

Donc avec deux bleus, un bleu outremer foncé et un bleu de cobalt, un jaune primaire, un jaune de cadmium clair, un jaune de cadmium plus foncé, un ocre jaune, de la terre d’ombre brûlée, et de la … pardon, de la terre de sienne brûlée et de la terre d’ombre brulée et du blanc.

Du blanc du blanc en quantité bien sûr.

Parce qu’il faut bien évidemment quand on travaille au couteau, on utilise beaucoup plus de matière qu’au pinceau.

D’accord.

Alors je vais utiliser également un carton toilé. Quelques couteaux j’en ai disposés ici devant mais je ne vais certainement pas tous les utiliser. Les principaux ça sera des petits couteaux triangulaires et un peut-être un peu plus long …

Au fur et à mesure on verra.

Pour les surfaces plus importantes.

Oui. D’accord. Ok.

Et bien évidemment des essuie-tout car il faut régulièrement nettoyer son matériel pour ne pas salir les couleurs qu’on a apposé précédemment.

Ok. Et hors du champ, de la …

Et hors du champ,

De l’essence c’est ça ?

De l’essence déodorisé pour tracer mon esquisse sommaire sur le carton.

D’accord. Ok. C’est parti.

Donc je prends très peu d’essence et je vais tracer donc ma ligne d’horizon à peu près au tiers de la toile.

Donc j’ai bien délimité les différentes parties c’est-à-dire le ciel, le ciel qui va être un peu plus clair que la mer.

Donc je mets des couches très superficielles de peinture sur la toile avant de commencer au couteau car parfois il arrive qu’on ne recouvre pas entièrement la trame de la toile quand on travaille au couteau. Et cette manière de procéder permet donc d’éviter … bon bon disons certains manquements sur certains manques sur certaines absences des matières plus épaisses sur la toile. Alors ici ça va être la colline qui descend avec des rochers et de l’herbe.

Bien nettoyer son pinceau avant de commencer à recouvrir la surface qui va représenter le… sur laquelle sera le ciel. Donc le ciel va être un peu plus clair que la mer dans laquelle il se reflète. Alors je rajoute un … je fais un mélange de bleu de cobalt et de bleu outremer avec du blanc, du blanc de titane en général c’est conseillé de travailler avec du blanc de titane.

Alors je vais représenter donc trois pins parasols avec de la terre de sienne brûlée et de la terre d’ombre brûlée. Elles sont inclinées par la force du vent.

Maintenant je vais commencer à travailler au couteau. Alors comme il a déjà été dit précédemment, quand on travaille à l’huile et au couteau, on commence de préférence par les parties supérieures. On va de haut vers le bas. Et à ce moment-là je vais travailler le ciel avec un couteau de forme pointue mais qui mesure environ deux centimètres et demi à trois centimètres de longueur. Je vais faire mon mélange de bleu de cobalt avec le bleu outremer éclairci avec du blanc.

Alors comme on a déjà dit le ciel à l’horizon est toujours plus clair. Alors je commence par la partie plus claire. Il faut prendre de la matière sur le côté de la lame, un petit bourrelet de peinture qu’on fait glisser ensuite sur la toile.

Je délimite l’emplacement des troncs des arbres. Alors la partie supérieure du ciel est légèrement plus foncée que la partie qui se trouve à l’horizon. Toujours le même mélange de bleu cobalt et de bleu outremer qui sont des bleus assez chauds. Et on peut même éventuellement rajouter une petite pointe de terre de sienne brûlée mais pas trop pour pas ternir le bleu.

Bien faire attention de bien recouvrir toute la surface de cette partie de la toile pour ne pas y revenir après.

Toujours le même procédé : mettre de la matière sur le tranchant de la lame, un petit bourrelet de peinture, de matière pour bien délimiter l’arbre par rapport au ciel. Idem pour celui-là.

Donc maintenant je vais représenter la mer qui sera légèrement plus foncée que le ciel.

Vous voyez je tiens le couteau mais vraiment très très légèrement. Ce n’est pas la peine de le tenir avec force. On le tient très légèrement dans la main pour le laisser glisser sur la toile. Alors s’il y a un petit peu un petit raté il suffit de gratter tout simplement voilà avec la lame, et on revient ensuite dessus. C’est l’avantage avec le travail au couteau c’est qu’on peut superposer les couleurs sans les influencer les unes par rapport aux autres.

Alors je viens appliquer et gratter la peinture pour qu’elle pénètre bien dans la trame de cette toile. Et ensuite je vais donner un peu de reflet à la mer. Elle reflète la lumière du soleil bien évidemment avec des petites touches de bleu un peu éclairci avec du blanc, grain bleu. Et je vais les poser à peine posées sur la toile. Je tiens légèrement, je pose le couteau et je gratte ensuite.

Alors maintenant je vais représenter la terre, la partie recouverte d’herbe, également de rochers, et en premier plan donc je vais quand même représenter des coquelicots en utilisant du rouge de cadmium moyen que je vais poser sur la tablette, voilà, et également de la laque de garance foncée. Alors je vais mélanger de l’ocre jaune avec du jaune de cadmium moyen, un peu de terre de sienne brûlée et du blanc.

Donc je ne sais pas si vous avez remarqué que j’ai réservé une partie du blanc. J’ai posé deux fois du blanc sur la palette, une partie est réservé pour les bleus. Et tout à l’heure je vais même m’en servir pour faire des verts et l’autre partie pour peindre des couleurs jaunes, jaune et également rouge.

Un peu d’ocre toujours et du jaune de cadmium foncé pour représenter le relief de ce terrain qui est un peu escarpé.

Alors maintenant je vais donc peindre les troncs des pins en utilisant de la terre de sienne brûlée avec de la terre d’ombre brûlée et un peu de jaune de cadmium pour représenter les parties les plus claires du tronc qui sont éclairées par le soleil. Le soleil vient de là, de la gauche. Alors je vais prendre de la matière donc sur le tranchant de la lame pour peindre les troncs.

Et maintenant je vais travailler la partie qui n’est pas éclairée par le soleil, donc avec une couleur plus foncée : un peu de terre d’ombre brûlée et de bleu. Toujours le même principe, de la matière en bourrelet sur le tranchant de la lame, et là au lieu de la mettre sur le côté gauche de la lame je mets sur le côté droit car je vais peindre le côté droit du tronc. Voilà et on écrase tout doucement.

Donc un tronc d’arbre n’est jamais très régulier donc il ne faut pas s’inquiéter. C’est normal de représenter quelques irrégularités.

Je vais prendre un peu de jaune de cadmium pur avec de l’ocre jaune pour représenter les parties les plus éclairées, les accentuer un peu. Juste un peu de matière sur le côté gauche le tranchant de la lame.

Je vais terminer de travailler les troncs de ces pins.

Je vais maintenant représenter le sommet de ces pins parasol en créant un vert donc en mélangeant les deux bleus que j’avais initialement, et de l’ocre jaune, un tout petit peu de jaune de cadmium pour éclaircir les parties les plus claires. Et donc là il suffit de tapoter un peu pour représenter la masse de ces pins, le sommet des pins.

Je vais maintenant représenter les parties les plus foncées du sommet des arbres en ajoutant un peu de terre de sienne brûlée et du bleu au vert qui était initialement créé. Et on pose toujours pareil délicatement sur la toile avec l’extrémité de la lame. Vous voyez qu’en posant très délicatement on n’altère pas la peinture qui était posée initialement c’est-à-dire celle du ciel.

Je vais maintenant représenter donc les branches de ces arbres. De la matière un bourrelet de peinture sur le tranchant de la lame toujours le même principe. Je pars du bas et voilà et j’appuie et je donne la forme souhaitée à ces branches.

Juste un peu de matière sur la pointe de la lame et on pose délicatement et on tire pour représenter donc ces petites qui parfois apparaissent au sommet des troncs. Alors on peut rajouter également de cyprès au sommet de ce massif avec un vert très foncé donc utilisons du bleu outremer, du jaune et avec un peu de terre d’ombre brûlée. Et voilà on va le représenter ici. J’ai mis la matière sur le bord de la lame. Et des bosquets également à la base de ces arbres.

Alors maintenant je vais donc représenter quelques coquelicots qui apparaissent sur la partie herbeuse de ce massif. J’utilise le même vert que précédemment. Voilà je pose la matière et je racle bien pour bien faire pénétrer dans la trame.

Quelques herbes, en le réalisant avec un vert plus clair, un peu de jaune et du bleu de cobalt.

Je prends de la matière et je vais remonter un peu en tirant cette matière vers le haut.

Alors il nous reste également donc à représenter les coquelicots et puis l’ombre aussi, ne pas oublier l’ombre des arbres. Et là je vais utiliser… vous savez que dans toute ombre il y a du bleu, la couleur tonale de l’objet qui crée l’ombre plus foncée. Un peu de bleu et je rajoute un peu de magenta, la couleur complémentaire.  Alors je pose la lame et je tire.

Alors maintenant je vais représenter de manière un peu stylisée les coquelicots mais auparavant je vais ajouter des touches de bleu au sommet des pins pour matérialiser donc le ciel qu’on voit à travers les branches donc là je prends du bleu, du bleu clair donc du bleu mélange bleu de cobalt et bleu outremer et blanc. Je vais prendre de la matière au bout de ma lame et puis je pose délicatement.  

Alors ça représente les troués qu’il y a … les troués de ciel dans les arbres. Et cette technique donc de la peinture au couteau permet de superposer, je me répète encore, de superposer des couleurs sans altérer celles qui sont en dessous.

Donc évidemment si j’appuie très fort bien évidemment je vais influencer la couleur qu’il y a en dessous, mais alors juste en posant très délicatement, je tiens le couteau très délicatement dans la main, le bleu reste bleu. Il n’est pas influencé par la couleur verte ou brune qui est en dessous.

Ça nous permet de travailler dans les feuilles et de réaliser une toile en une seule étape car avec la peinture au couteau on travaille humide sur humide. On travaille sur l’humide et on n’est pas obligé d’attendre que la peinture … la couche initiale soit sèche. On ne va pas utiliser de verni pour repeindre au-dessus. Ça donne beaucoup plus de liberté.

Et on travaille également beaucoup avec le poignet bien sûr, la main et le poignet, mouvement de rotation pour poser exactement la peinture on veut qu’elle soit posée.

Donc maintenant il ne reste plus qu’à faire les coquelicots et peut-être encore donner quelques touches de lumière sur la partie escarpée des rochers qui ont une couleur plus claire que l’herbe qui apparait.

Donc les coquelicots sont au premier plan. Je vais d’abord utiliser pour les parties les plus claires, un rouge de cadmium moyen. Donc là je vais prendre pas mal de matière sur la pointe pour pas donc poser cette couleur au-dessus de l’herbe que j’ai représenté. Et c’est quelque chose d’assez stylisé.

Donc remarquez qu’au couteau également on ne rentre pas dans les détails. On va à l’essentiel. Il ne s’agit pas de représenter exactement les pétales des coquelicots qui sont d’ailleurs assez éloignés par rapport à nous, par rapport à l’œil. Et c’est simplement quelque chose une représentation assez sommaire.

Avant de terminer donc de considérer que ce tableau est terminé, j’ai rectifié quelques petites irrégularités. Et ce travail donc au couteau me permet de le faire dans aucun problème, bien délimiter les parties entre les zones entre l’eau et la terre, tout ça ça c’est fait donc c’était la dernière étape du tableau, vérifier s’il ne manque pas de la peinture à quelques endroits et si des erreurs n’ont pas été commises donc voilà le résultat final. Il n’y a plus qu’à apposer la signature.

Des petits commentaires ?

 Ecoutez donc.

Allez.

Travailler dans le frais aussi permet de réaliser ce tableau en une seule étape grâce à la technique du couteau …

Oui.

Et avec des couleurs assez vives.

Donc frais c’est très frais.

Tout à fait.

 Un truc sympa, facile à faire, couteau.

Oui, très simple, basique.

Oui ben basique oui qui nous fait voyager et qui nous fait progresser, qui nous fait prendre confiance.

Et  Et je vais mettre le plein là sur le fait que le couteau permet de superposer les couleurs sans altérer celles qui sont en dessous par exemple les coquelicots.

Je les ai réalisés ensuite alors que la surface était déjà peinte.

Et fraiche.

Et fraiche bien sûr. Cette superposition n’altère pas la couche inférieure.

Super. Super superposition surtout.

L’avantage du couteau bien évidemment.

Super Edmond, super peinture, super technique. A vous maintenant.

Merci.

Discipline Huile
Difficulté Expertise
Genre Les Applications
Style Paysages
Durée de la Vidéo 30mn32

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